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Chronique #3 : Bescherelle ta mère !

Hello chers lecteurs, vous avez déjà entendu cette expression ? C’est le cri de guerre des puristes de l’orthographe, les gardiens du temple de la grammaire française. Dans les grandes lignes, je suis d’accord avec eux. Franchement, quand je vois des SMS où je dois jouer aux devinettes pour comprendre le message ou des petites annonces sur Le Bon Coin, j’ai mal aux yeux. Je ris, mais parfois, ça saigne ! Des “pycine” pour piscine, “vélo épileptique” pour elliptique, ou encore “jus de boxe” pour jukebox... Sérieux, il faut souligner l’imagination débordante de certains pour réinventer la langue de Molière.


Caroline Beck, assise au bord d'un lac, en train d'écrire dans un cahier. La lumière du soleil se reflète sur l'eau, créant une ambiance sereine et inspirante. Elle capture ses pensées et idées, illustrant sa passion pour l'écriture et la créativité dans un cadre naturel.

Mais, comme pour tout dans la vie, il y a un MAIS ! Il y a une différence entre ceux qui font rire malgré eux et ceux qui te guettent à la moindre faute, prêts à te crucifier sur l’autel du Bescherelle. Oui, je parle de ces extrémistes de l’orthographe qui, à la moindre coquille, te renvoient à la case “illettré” ou te mettent dans le même panier que ceux qui vendent des “t’as de bois” ou des “machines en sienne”. Ils te guettent, tapent leur “Beschrelle ta mère” avec un air supérieur dès qu’ils détectent un malheureux “s” oublié ou un accent aigu à la place d’un grave. Et là, ça me saoule !


Je vais te dire un truc. Je ne suis pas dyslexique, mais depuis toujours, j’ai un souci avec la grammaire française. Rien ne rentre facilement, tout doit être bossé, re-bossé, et encore re-bossé. Je dois m’arrêter, analyser chaque phrase, chaque règle, remonter à l’étymologie pour comprendre. Pas comme ces chanceux pour qui c’est fluide et instinctif. Moi, écrire, c’est comme une partie de Tetris où tu dois sans cesse réorganiser les briques pour ne pas que tout s’effondre.



Je me souviens encore des heures de dictées avec ma mère, des rendez-vous interminables chez l’orthophoniste, et surtout, de la terreur que me provoquait l’idée de devoir rédiger un texte. J’étais persuadée qu’à chaque mot, quelqu’un serait là pour m’épingler, prêt à me descendre en flammes à la première erreur. C’est ça, vivre avec le syndrome du Bescherelle ambulant à tes trousses.


Pour toi, c’est peut-être facile. Chaque mot que tu écris coule de source. Moi, chaque mot est une bataille, chaque phrase un défi. Tu veux un exemple de ce que je vis ? Allez, parlons de ce petit mot “on”. On = nous, non ? C’est toi, moi, et peut-être d’autres personnes. Logique, pluriel, hein ? Eh bien non, en grammaire, “on” c’est singulier, il ou elle. Cherche la logique. C’est comme si je te disais que Napoléon, malgré ses fautes d’orthographe bien connues, n’aurait jamais pu diriger la France. Ah, mais attends... il l’a fait, non ?



En parlant de Napoléon, tu savais qu’il était un vrai champion des fautes ? Il avait beau être un stratège de génie, il n’en restait pas moins un piètre orthographeur. Mais ça ne l’a pas empêché de conquérir la moitié de l’Europe. Et si lui, avec toutes ses fautes, pouvait changer l’histoire, pourquoi mes fautes devraient-elles effacer mes idées ? En plus de Napoléon, Victor Hugo aussi faisait des fautes (oui, “Les Misérables” comportait des coquilles avant d'être corrigé). Même Flaubert, l'auteur de “Madame Bovary”, se faisait souvent taper sur les doigts pour ses erreurs dans les premières versions de ses manuscrits.



Ça me ramène à mes rêves d’enfant. Je rêvais d’écrire, de publier des sagas épiques à la Tolkien. J’avais des histoires plein la tête, des mondes à imaginer, mais on m’a coupé l’herbe sous le pied à cause de mes fautes. Quelle que soit la rédaction, la nouvelle, la dissertation, ... l’on s’arrêtait toujours aux premières lignes, on me rendait la copie et me disait :"reviens quand tu feras moins de fautes, ça ne donne pas envie de lire"... et j'ai fini par arrêter d'écrire. Rien à foutre des histoires que j'avais à raconter, rien à foutre de la richesse de mon imagination, rien à foutre de mon talent narratif, tout ça ne valait rien, j'avais mal accordé ou oublié un "s"... J’avais des histoires plein la tête, des mondes à imaginer, mais on m’a coupé l’herbe sous le pied à cause de mes fautes. Ça a tué mon envie d’écrire, comme si mes idées ne valaient rien à cause de quelques “s” manquants. Comme si raconter une histoire fascinante passait après l’accord du participe passé.


Encore une fois, je nuance. Mes écrits ne sont pas illisibles. Je parle de quelques fautes d’inattention. Moi aussi, je suis choquée par certains écrits difficiles à déchiffrer. Mais ces extrémistes du Bescherelle, j’ai envie de me les faire parfois. Je pense sincèrement que le prochain qui va se permettre un “Beschrelle ta mère” sous un de mes posts, accompagné d’une politesse du genre “apprenez à écrire avant de donner des conseils”, je me le fais ! Il va prendre pour tous les autres.


Avant, ce genre de commentaire me mettait mal à l’aise. J’avais envie de disparaître, de supprimer le commentaire, de m’effacer. Mais aujourd’hui, c’est différent. À présent, je vais répondre. Oui, je vais répondre, parce que mon orthographe ne définit pas la qualité de mes idées ou de mes compétences. Et franchement, si c’est la seule chose qu’ils trouvent à redire, ça en dit plus sur eux que sur moi.



Alors si dans cette chronique tu vois des fautes, s’il te plaît, ne retiens que son contenu et son message et ne me compare pas au mec qui vend des “Poil à pétrole” et des “Clé en glaise”.


J’espère que cette nouvelle “Chroniques d'une Patronne” t’a plu, et je t’en écrirai bientôt une autre. Moi, c’est Caro, patronne depuis bientôt 20 ans. J’en avais marre de mon blog classique prout-prout, je voulais faire entendre MA voix. Elle était en sommeil depuis trop longtemps, et si elle t’inspire, mon pari est gagné.


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Au plaisir de te lire à mon tour,


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