Chronique d'une Patronne #' L'État français veut-il secrètement tuer l'entrepreneuriat ?
Chers lecteurs, à voir les mesures actuelles, on pourrait se dire que c'est le dessein caché de notre gouvernement. Comme si, à la fin, il ne devait rester que des ultra-riches et des salariés, trop peureux de perdre le peu qu'ils ont pour se battre. Je me fais des films ou c'est juste de l'incompétence ?
Je me souviens d'une phrase de Michel Rocard (oui, je sais, mes références datent, LOL) : "Si vous hésitez entre le complot et l'incompétence, choisissez l'incompétence, car le complot requiert des compétences rares." En même temps, lui faisait partie du système, il ne risquait pas de dire "oui, on vous manipule", mais plutôt de dire que l'autre camp est rempli d'idiots. Ça passe mieux, non ?
Le nombre de fermetures d’entreprises n’a jamais été aussi élevé en France. Selon les données de l’INSEE, en 2023, près de **90 000 entreprises ont fermé leurs portes**, un record. Autour de moi, des clients ferment les uns après les autres, sous le poids des charges et du manque de reconnaissance. Ceux qui ferment laissent souvent des ardoises à ceux qui restent, et par un effet boule de neige, fragilisent encore plus les autres. L'État nous dit qu'il nous protège, mais franchement, où vont mes cotisations ? Celles qui n'arrêtent pas d’augmenter, qu’on nous pompe sans vergogne, et qui nous garantissent une "sécurité" que je peine à voir.
La sécurité sociale de l'entrepreneur... en théorie
Tu n’as pas le droit d'être malade, tu n’as pas droit au chômage si tu te casses la gueule, tu n’as même pas droit à une retraite décente. Parce qu'on paie déjà tellement de cotisations qu'on peut à peine mettre de côté pour notre retraite complémentaire, et encore moins pour une prévoyance fiable.
Mon chiffre d'affaires n'a fait qu’augmenter ces dernières années, mais entre l’État et les banques qui se partagent le gâteau, ce qu’il me reste dans ma poche n’évolue pas. Toujours travailler plus pour gagner moins. Les salariés peuvent faire grève pour défendre leurs droits, mais nous, les entrepreneurs, on n’a pas ce luxe. Si on ne travaille pas, on ne paie pas nos factures. Et les 35 heures ? C’est une illusion ! C’est facile de parler d’équilibre travail-vie personnelle quand tu n’es pas responsable d’une entreprise. Alors pourquoi cette différence ? Pourquoi autant de disparités ? Nos dirigeants n’en ont-ils pas conscience, ou est-ce voulu ?
Des exemples concrets de désillusion entrepreneuriale
Un ami, qui avait une entreprise florissante avec un chiffre d'affaires en croissance, vient de fermer ses portes. Pourquoi ? Parce qu’il ne s’en sortait plus, entre les charges, l’URSSAF et les salariés toujours en arrêt de travail pour un rhume ou un dimanche soir trop arrosé. Il a fini par jeter l’éponge. Il me disait : “Quand tu travailles 20 heures sur 24, où est le plaisir ?”
Une autre cliente m’a raconté qu’à la fin d’un CDD d’un an, elle a proposé à son employée de passer en CDI. Et la réponse ? Un éclat de rire suivi de cette réplique : “Ben non, merci, maintenant j’ai de nouveau des droits chômage, je ne vais pas bosser pour rien.” Résultat : elle a dû faire le travail de deux pendant 10 mois, le temps de retrouver quelqu’un d’autre. Aujourd’hui, elle a décidé de travailler moins et de baisser son chiffre d'affaires, mais de vivre.
Et puis il y a cette autre cliente, qui a investi tout ce qu’elle avait dans l’expansion de son business juste avant le Covid. 800 000 € de prêts pour un nouveau local, des employés, etc. Puis la pandémie a frappé. "On ne laissera personne tomber", avaient-ils dit... Mais une fois le retour à la normale, les créanciers réclamaient leur argent, et sa société n’a pas survécu. Elle a tout perdu, et pourtant, elle cotisait à hauteur de 60 % des richesses produites pour financer un système qui, au final, ne l’a pas protégée.
Pourquoi je reste entrepreneur malgré tout
À me lire, tu te demandes sûrement : pourquoi suis-je entrepreneur, alors ? Pourquoi ne suis-je pas salarié pour bénéficier des aides sociales ? La réponse est simple, et même si elle semble naïve à certains, elle est la mienne : il est bien triste d’être salarié juste pour bénéficier d’aides sociales, non ? Je suis entrepreneur parce que je veux vivre, je veux être libre, je veux créer, je veux inspirer. Je suis une idéaliste qui croit encore qu’une voix peut changer les choses.
Je veux me lever chaque matin avec l'envie de faire avancer mes projets, et me coucher le soir en me disant : "Je l'ai fait." Oui, l'État et les charges nous étouffent, mais on a deux choix : abandonner ou se battre. Je choisis de me battre. Et même si demain ma boîte coule, je recommencerai. J’entreprendrai autre chose, je serai toujours ce "mouton noir arc-en-ciel" qui trace sa propre route.
Conclusion : un appel à la prise de conscience
Le système dans lequel nous vivons semble conçu pour nous étouffer, pour faire disparaître ceux qui prennent des risques et investissent dans l’avenir. Il y a une vraie inégalité de traitement entre les salariés et les entrepreneurs. Ce n’est pas seulement une question d’incompétence ou de complot, c’est un système qui est structurellement déséquilibré.
Si nous voulons changer cela, il est urgent que nous, les entrepreneurs, prenions la parole et que nous nous battions pour une meilleure reconnaissance de notre rôle dans l’économie. Les mesures actuelles, loin de nous soutenir, nous poussent à la dérive. Mais la question reste : jusqu’à quand allons-nous accepter ce traitement ?
J’espère que cette nouvelle “Chroniques d'une Patronne” t’a plu, et je t’en écrirai bientôt une autre. Moi, c’est Caro, patronne depuis bientôt 20 ans. J’en avais marre de mon blog classique prout-prout, je voulais faire entendre MA voix. Elle était en sommeil depuis trop longtemps, et si elle t’inspire, mon pari est gagné.
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