Jalousie Réussite Femme : Surmonter le Syndrome de la Schtroumpfette pour une Solidarité Féminine Forte.
- Caroline Beck
- 20 oct.
- 7 min de lecture
Hello Patronne,
Il y a quelques temps, je te parlais de cette petite voix insidieuse qui murmure quand une femme réussit. Cette jalousie qui nous picote quand on voit une consœur gravir les échelons, décrocher le contrat de ses rêves, ou simplement briller de mille feux. On se sent à la fois admirative et... un peu verte, avouons-le. Mais pourquoi cette réaction ? Pourquoi ce sentiment de "pas assez" quand une autre "a trop" ?
Aujourd'hui, j'ai envie de pousser la conversation encore plus loin, parce que je le vis de plein fouet.
Mon expérience : Quand le succès apparent crée un fossé inattendu.
Mon livre, la Journée des Patronnes : le revers de la médaille ; Le paradoxe de l'envie : "Je t'envie" vs "Je t'envie
Depuis que j'ai organisé la Journée des Patronnes et que j'ai écrit mon livre, je le sens. Cette distance. Des "amies" qui se détournent, qui évite carrément le sujet de mon livre, des collaborateurs qui me regardent de loin. Une jalousie palpable, lourde, que j'ai du mal à comprendre. "Caro, elle se la pète maintenant". On m'a même "offert" des Followers pendant la campagne pour la JDP pour essayer de ma Shadowban.
Parce que oui, j'ai écrit un livre. Mais je l'ai écrit pour parler de mes échecs, pour dire qu'il ne faut jamais abandonner, pour partager les coulisses pas toujours glamour. Oui, j'ai organisé la Journée des Patronnes et je suis montée sur scène pour raconter mon histoire. Mais cet événement, aussi incroyable fut-il, m'a aussi mise dans le rouge financièrement. Ce n'était pas un tapis rouge sans fin, mais une véritable bataille.
Alors quand je vois cette jalousie, je suis souvent désemparée. Un jour, une amie m'a dit qu'elle m'enviait, qu'elle voudrait être "plus comme moi". J'ai éclaté de rire. Et je lui ai répondu avec la plus grande sincérité que c'était moi qui l'enviais, elle, et que souvent je me disais que j'aimerais être plus comme elle. C'est tellement paradoxal, n'est-ce pas ? Le fameux effet miroir.
Stéphanie Methé et le paradoxe de la souffrance applaudie vs la réussite jugée.
Pourquoi la douleur est applaudie, la réussite dérange ?
C'est là que le texte de Stéphanie Methé a résonné si fort en moi. Elle pose cette question puissante :
"Pourquoi est-ce qu’on applaudit une femme quand elle est à terre… Mais qu’on la critique quand elle se relève?"
Elle raconte comment, après avoir partagé qu'elle était à –50 000 $dans ses finances, elle a reçu des messages de compassion, des "bravo pour ta vulnérabilité". Mais quand elle a annoncé qu'elle avait généré 100 000$ cet été, ce fut le silence ou le jugement. "T'es vraiment insolente," lui a-t-on dit.
Ça te parle ? Ça me parle TELLEMENT. On adore les histoires de persévérance, mais seulement si elles s'arrêtent avant le succès franc. La vulnérabilité, oui. Le chemin, oui. Mais l'arrivée, la célébration de la réussite, ça, ça dérange.
Pourquoi la douleur est-elle applaudie, mais la réussite perçue comme une menace ? Pourquoi la lumière dérange-t-elle autant ?
Le Syndrome de la Schtroumpfette à l'œuvre : La peur de la place unique (même quand il n'y en a pas !)
Réussite féminine : un gâteau à partager ou une boulangerie pour toutes ?
Derrière tout ça, il y a ce fameux "Syndrome de la Schtroumpfette" dont on a déjà parlé. Cette vieille rengaine, inculquée depuis l'enfance, qui nous fait croire qu'il n'y a qu'une seule place au sommet pour une femme. Une seule place, et donc, si quelqu'un d'autre l'occupe, c'est qu'elle nous l'a "prise" ou qu'il n'y en aura plus pour nous.
Quand je partage mes échecs ou mes difficultés (comme le fait que la Journée des Patronnes m'a mise dans le rouge), la Schtroumpfette collective se sent rassurée : "Ah, elle n'est pas si parfaite, elle galère aussi. La place est peut-être encore libre ou elle n'est pas si inatteignable." Mais quand je célèbre une avancée (comme l'écriture d'un livre, même s'il parle d'échecs), ou que Stéphanie parle d'un succès financier, la Schtroumpfette panique : "Attention ! Elle prend de la place ! Elle est trop ! Il faut la rabaisser, la critiquer, la ramener à notre niveau pour ne pas se sentir dépassée."
C'est un conditionnement puissant, une peur de manquer qui n'a pourtant plus lieu d'être. On nous a fait croire que la réussite féminine était un gâteau à partager en parts minuscules, où la part de l'une réduisait forcément la nôtre. Mais si on arrêtait de regarder le gâteau comme une denrée rare et qu'on réalisait qu'on peut toutes avoir notre propre boulangerie, ou mieux encore, un festin où chacune apporte sa meilleure recette ?
Celles qui montent ne nous privent pas : elles tirent les autres vers le haut.
La solidarité féminine, clé de l'ascension collective
C'est là que le déclic doit se produire. Ce conditionnement de la Schtroumpfette, il faut le virer, l'éjecter, lui dire : "Dégage, tu n'as plus ta place ici !"
Parce que la réalité est si différente : la réussite d'une femme n'enlève rien à la tienne. Au contraire ! Quand une femme ose, qu'elle grimpe, qu'elle innove, qu'elle fait péter les plafonds de verre... elle ne fait pas que se hisser elle-même. Elle crée une brèche. Elle montre le chemin. Elle prouve que c'est possible.
Elle devient un phare.
Chaque femme qui réussit éclaire un peu plus le chemin pour toutes les autres. Elle rend la voie moins obscure, elle ouvre des portes, elle déconstruit les barrières invisibles. Elle inspire. Elle valide. Elle normalise le succès féminin.
Celles qui atteignent les sommets, loin de nous priver, nous tendent la main. Elles créent des opportunités, des modèles, des exemples que l'on peut suivre (à notre manière, bien sûr, avec notre propre couleur !). Elles nous disent, sans un mot : "Vas-y, fonce ! La place est aussi pour toi."
Stéphanie l'affirme : elle a décidé de ne plus se faire petite. De ne plus s'excuser pour son succès, sa voix, sa lumière, sa puissance. Et c'est exactement ce que je veux faire, et ce que je t'invite à faire aussi.
De la jalousie à la célébration : le switch qui change tout.
Alors la prochaine fois que tu sentiras cette petite pointe de jalousie, même si comme moi tu es en pleine phase de construction, que tu as tes propres combats et que le succès "final" te semble encore loin, fais une pause. Respire. Et reprogramme ton cerveau :
Reconnais la Schtroumpfette : "Ah, te revoilà toi ! Je te vois, je reconnais cette émotion qui pique, mais je ne t'écoute plus. Je refuse qu'elle me paralyse ou me fasse douter de ma propre valeur."
Célèbre cette réussite : "Bravo à elle ! C'est une inspiration. C'est une preuve que c'est possible pour elle, et donc pour moi aussi, à ma manière."
Visualise ton propre sommet : "Son succès ne diminue pas le mien. Il me motive à trouver ma propre voie vers le haut, à mon rythme, avec mes propres couleurs et mes propres challenges. J'ai ma propre histoire à écrire, et il y a de la place pour toutes les histoires, même celles qui parlent d'échecs et de persévérance."
Agis en conséquence : Au lieu de te replier dans la comparaison, tends la main, félicite, cherche l'inspiration. Demande-toi : "Qu'est-ce que je peux apprendre de son parcours ? Comment puis-je m'en inspirer pour avancer sur le mien ? Comment sa lumière peut-elle éclairer mon propre chemin, sans l'éteindre ?"
Ensemble, nous sommes tellement plus fortes. En célébrant les succès des unes, même ceux qui nous rappellent nos propres aspirations encore non atteintes, nous validons la possibilité de nos propres succès. Sortons du mythe de la place unique et créons une multitude de sommets, où chaque femme peut briller à sa manière, sans se sentir menacée ou diminuée par la lumière de l'autre.
Alors, prête à laisser la Schtroumpfette au placard et à embrasser la sororité de la réussite, même quand ton propre chemin est encore en pleine construction, avec ses hauts et ses bas visibles ?
Dis-moi en commentaire ce que tu en penses et si toi aussi tu as déjà ressenti cette jalousie un peu inconfortable et si tu as des astuces pour la dépasser !
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Avec toute mon énergie et ma bienveillance de Patronne,
Caro ✨
Petite Présentation pour Celles qui Débarquent dans Mon Univers !
Hello, moi c'est Caro ! Ton Alchimiste de Marque Personnelle... et Mentore des Pivots.
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